Bienvenue sur cette série qui ajoute une rubrique toute inédite à notre catégorie Littérature et qui se nomme “Lectures Européennes”.
Cette rubrique, qui nous est proposé par Booky Mary, consiste à nous faire voyager et visiter tous les pays d’Europe à travers un livre emblématique pour chaque pays. Si cette rubrique vous plaît et que vous souhaiter découvrir tous les autres pays, sachez que les Lectures Européennes sont publiées un vendredi sur deux. Vous pouvez retrouver la rubrique à tout moment sur notre page Littérature.
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Ce nouveau numéro se porte sur la Lettonie, nous vous laissons donc avec notre spécialiste en littérature pour ce voyage à travers l’Europe :
“Pour ce nouveau rendez-vous des #LecturesEuropéennes, partons en Lettonie. Un des trois pays baltes, de tradition chrétienne luthérienne, qui est, jusqu’au XVIe siècle, étendue en Livonie et en Courlande, et était la possession des chevaliers teutoniques. Au XVIIe siècle, elle fait alors partie de la Pologne et de la Suède, le roi suédois Gustave II y fonda en 1632 l’université de Tartu ainsi qu’une cour d’appel, tandis que le journal officiel du gouvernement suédois publiait l’une de ses éditions à Riga en letton.
En 1655, le roi suédois réclama des barons balto-allemands l’allégeance à la couronne suédoise. Au XVIIIe siècle, la Livonie et la Courlande deviennent provinces de l’Empire russe par le traité de Nystad, mais la domination traditionnelle des grands propriétaires germano-baltes et la langue allemande ont cependant été conservées dans le pays. Au cours de la guerre civile de Russie (1917-1922), la plupart des divisions militaires lettonnes combattirent contre l’Allemagne au côté des bolcheviks. Toutefois par la signature du traité de Brest-Litovsk le 3 mars 1918, la Russie soviétique cède les États baltes à l’Empire allemand. Selon ce traité, la Lettonie aurait dû être annexée par le Reich, mais la défaite allemande du 11 novembre 1918 lui permet de déclarer pour la première fois son indépendance, reconnue internationalement en 1919.
Une force et une volonté d’émancipation qui se traduisent dans la littérature lettone notamment avec l’écrivain Oswalds Zebris. Il faudra attendre 2020 pour que soit enfin traduit son roman À l’ombre de la Butte-aux-Coqs, un roman historique qui retrace ce souffle révolutionnaire bolchevik qui arrache tout sur son passage et qui pose la question de l’individu face au tournant de l’Histoire de sa pays. Nous sommes en 1905, où la violence contre le régime tsariste s’intensifie. À Riga, capitale lettone, alors que la ville est défigurée par la violence communiste, ce chaos révolutionnaire oblige chaque individu à choisir son camp, dressant les familles entre elles. À l’instar d’un ancien maître d’école qui s’engage dans un premier temps dans la révolution, il s’apercevra pourtant rapidement que cette révolution ne mène pas à ce qu’il souhaitait à l’origine. À la fois roman historique, mais aussi polar avec la disparition de trois enfants de Riga, ce roman expose le visage de cette révolution sans issue qui changea la face de la Lettonie à jamais.”
Pour aller plus loin :
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