1- Présentez-vous : Quel âge avez-vous ? Sous quel nom ou pseudo vous faites vous connaître ? D’où venez-vous ?

” Je suis un français de 25 ans, aux origines normandes, mais ayant grandi en région parisienne, et plus précisément dans les Hauts-de-Seine. Cela est directement lié à mon identité virtuelle puisque l’on me connaît sous le pseudo « patrimoinefrancilien » sur Instagram.”

2-: Quel est votre parcours ? Votre jeunesse, vos études, votre parcours professionnel et personnel.

” J’ai toujours été un autodidacte recherchant le savoir de mon propre chef, en dehors des structures établies. Néanmoins j’ai obtenu une bonne éducation au sein de l’enseignement catholique, avant de rejoindre l’université de Nanterre pour suivre des études en histoire et en géographie puis de devenir professeur à mon tour.”

3-: Qu’est-ce qui vous a amené à lancer votre projet ? Quelles sont les étapes qui vous y ont menées ? 4-: Pouvez-vous nous expliquer plus en détail en quoi consiste votre projet ?

” Il était important pour moi d’agir pour faire connaître les nombreux trésors que recèlent notre patrimoine, cet héritage des siècles passés patiemment bâti par nos ancêtres, que nous devons transmettre et honorer. De nombreux lieux remarquables restent méconnus du grand public, je voulais attirer l’attention sur ces histoires qui jalonnent les territoires que nous parcourons au quotidien. C’est dans ce but que j’ai crée ce compte mêlant photographie et histoire, pensé pour mettre en valeur ma région.”

5-: Depuis combien de temps votre projet est lancé, et comment se passe son évolution?

” Cela fait près d’un an et demi, je suis satisfait à la fois de l’évolution du contenu que je publie et de sa réception par un public toujours plus nombreux. Sur ce réseau j’ai également pu faire la connaissance d’autres passionnés d’histoire avec qui échanger, on trouve paradoxalement plus d’intérêts commun avec ce public rencontré en ligne qu’auprès d’autres étudiants de ma discipline qui ne partages pas tous, loin s’en faut, les mêmes références esthétiques, culturelles et historiques.”

6-: Quelles sont vos principales sources d’inspirations, vos influences et vos références?

Rien ne m’inspire plus que l’art gothique, pour reprendre l’image formulée par Roger Scruton, le genre gothique est une image de la cité céleste. La présence du divin est directement palpable dans ces églises bâties par des hommes dont la foi  profonde rejaillit sur l’œuvre. Secondairement, j’apprécie l’art nouveau qui est le dernier grand courant artistique ayant tenté d’établir une synthèse entre la modernité et la tradition, et notamment en puisant abondamment dans le répertoire médiéval.

7-: Qu’est-ce que le conservatisme selon vous ? Et pensez-vous qu’il est important aujourd’hui ? Si oui pourquoi et si non pourquoi ?

Le terme de « conservatisme » est polysémique, particulièrement dans le contexte français où il ne recouvre pas un corps de doctrine complet comme dans le monde anglo-saxon. Pris dans un sens positif, il défend les libertés économiques et les valeurs morales. Mais le mouvement conservateur n’a que peu évolué depuis les années 80 où il visait à lutter contre l’idéologie de gauche dominante qu’était le collectivisme. Aujourd’hui la gauche est avant tout cosmopolite ; le conservatisme, par sa modération idéologique et son refus de condamner ouvertement certains postulats du système en place, est au mieux un frein à la désintégration sociétale actuelle. Les partis conservateurs ont tous rallié le centre bourgeois, parfois en lui donnant les outils nécessaires pour assurer sa domination. L’exemple de Philippe de Villiers servant de voiture balais du macronisme est assez parlant. Le conservatisme actuel défend trop souvent un contenant, l’État, mais néglige son contenu, la nation et son identité, au profit d’idées désincarnées.

8-: Pouvez-vous nous donner un livre, un film et une musique, qui selon vous vous représente, ou auquel vous tenez ?

La littérature est un art fondamental, et parmi les grands auteurs, Dostoïevski est mon maître à penser ; je citerai donc Les Frères Karamazov, son chef d’oeuvre le plus abouti. Ce roman est à la fois psychologique et métaphysique, il explore les tréfonds de l’âme russe et a une fonction prémonitoire : il anticipe les pathologies modernes et leurs conséquences. Au bout du tunnel, il offre un espoir de rédemption.

Sans être autant attiré par le cinéma, j’ai une affection particulière pour le film Ipcress où Michael Caine interprète l’agent Palmer, une version plus britannique de James Bond, par son esthétisme et son esprit, il incarnait encore une certaine vision d’une Angleterre authentique.

Et enfin en ce qui concerne la musique, mon oreille est davantage attirée par les grands cycles wagnériens mettant en scène les légendes germaniques, en particulier dans l’Anneau du Nibelung.

9-: Que pensez-vous pouvoir apporter à quelqu’un qui vous découvre ?

Dans un contexte où la confusion entre le beau et le laid est désormais généralisée, je partage un contenu artistique remettant les valeurs à l’endroit. Il est important de dépolluer son esprit des images lugubres offertes par la post-modernité pour replacer le génie européen au centre. Je tente également d’ajouter un peu de profondeur historique en complément.

10-: Quels sont vos projets à l’avenir ? Dans les prochaines semaines et mois, à court terme, mais également votre vision à long terme.

” Dans les mois qui viennent je souhaite diversifier mes publications afin de présenter de nouvelles villes historiques que j’ai pu jusque là négliger. Il sera également important de mettre à profit les spécificités de la saison automnale pour ses qualités esthétiques incomparables, qui sont particulièrement flamboyantes dans deux lieux phares des Hauts-de-Seine : le Parc de Sceaux et la Vallée-aux-loups.

11-: Où peut-on vous suivre ? Sur quel média ou réseau êtes-vous le plus actif ?

On peut me suivre exclusivement sur Instagram.

12-: Un mot pour la fin ?

“Je remercie chaleureusement The Conservative Enthusiast pour m’avoir accordé cet entretien.”