JEUDI CINÉMA #42 : ROBIN DES BOIS
Nous poursuivons avec cet article, notre liste de recommandations de films, qui nous l’espérons, saura vous plaire et vous faire découvrir ou revisiter les œuvres anthologiques du cinéma qui sont selon nous primordiales à connaître.
Cette liste de films concoctée par nos soins est nommée “THURSDAY CINEMA“, elle est numérotée et vous pouvez la retrouver dès maintenant dans la rubrique Cinema of the platform.
Cette semaine, on découvre le film : Robin des bois
Il y a des figures que le cinéma aime particulièrement adapter à l’écran. Robin des Bois est l’une de ces figures. Adapté très tôt à l’écran et à de très nombreuses reprises, le personnage fascine mais beaucoup se sont cassés les dents en tentant de retranscrire cette figure en long-métrage.
Si on peut en retenir un, qui est potentiellement le meilleur des films s’étant attaqué à cette figure légendaire du Moyen Âge anglais, est sans aucun doute l’adaption de Ridley Scott. Comme à son habitude d’ailleurs, le réalisateur s’est entouré des meilleurs avec lesquels il est le plus à l’aise, Russell Crowe et ses amis : Alan Doyle, Scott Grimes, Kevin Durand ainsi qu’une floppé de brillants acteurs : Matthew Mcfadyen, Mark Addy, Oscar Isaac, Mark Strong, William Hurt, Max von Sydow and Cate Blanchett.
Why do we have to watch this film?
On pourrait s’attendre à être plongé directement dans l’ambiance “Robin des bois” en démarrant le film, et y voir dès le départ notre valeureux archer préféré. Le voir voler aux riches pour donner aux pauvres. Or, il n’en est rien, le réalisateur prend le paris risqué mais gagnant, d’attaquer l’histoire du héros en capuchon avec un angle “des origines”.
Il reprend donc l’histoire de Robin Longstride à son retour de croisades, pendant la guerre entre Richard Coeur de Lion et la France. Dès le début du film, le roi d’Angleterre va trouver la mort pendant un siège et c’est là que va intervenir notre héros. Il va se faire passer pour un chevalier et amener la couronne à Londres pour mettre au courant l’héritier de la mort de son père.
Va donc prendre place progressivement le récit, d’un Robin, accompagné de sa troupe, qui va reprendre les rênes d’un village anglais en difficulté en se faisant passer pour le seigneur local. Il va reprendre les choses en main et peu à peu entrer dans la légende.
Là où le film fait mouche, c’est d’abord bien évidemment grâce au talent constant de Ridley Scott d’offrir une photographie et une qualité visuelle toujours bien au-dessus de la norme. Visuellement le film est impeccable. Mais par delà l’esthétique parfaite du film, intervient également une ambiance très travaillée par le réalisateur.
On découvre un film qui s’attarde sur le détail, qui ne cherche pas à expédier l’histoire trop vite et qui pose le décor, qui cherche à construire un personnage, un environnement.
L’oeuvre de Ridley Scott déteint largement avec les autres adaptations très mauvaises qui ont été faites sur Robin des Bois, pour ne citer que quelques exemples :
- Robin des bois (2018) – épouvantable, attention à ceux qui essayeront de le regarder, ça pique les yeux.
- Robin des Bois, prince des voleurs (1991) – très kitsch, pas si mauvais en soit mais a très mal vieilli.
- Les Aventures de Robin des Bois (1938) – très héroïque et caricatural (on aime ou on déteste).
- Robin des bois (1922) – très très vieux et superficiel.
- Robin des bois, la véritable histoire (2015) – comédie française (déjà ces deux mots ensemble devraient vous mettre la puce à l’oreille quant à la médiocrité du film) qui a été un échec en salles et une horreur à l’humour très mauvais.
Et en plus d’être quasiment la seule œuvre valable et de qualité sur le héros qu’est Robin des bois, ce long métrage nous permet également de belles scènes de batailles et un récit bien cousu, bref, on adore.
Bien sûr, comme à son habitude, le réalisateur prend de grandes libertés au niveau du contexte et des détails historiques, il ne faudra donc pas s’y attarder pour les plus pointilleux d’entre vous et plutôt aborder le film comme une fiction à l’esthétique plus ou moins réaliste.
Le plus important est qu’il nous permet de saisir en quelques heures l’essentiel d’un des mythes les plus connus du folklore européen.
On vous recommande donc fortement de visionner ce film et sa bande annonce juste en dessous.
Surtout n’hésitez pas, une fois le film visionné, à nous donner vos retours en commentaires en bas de cet article ou sur nos réseaux sociaux.
