Bienvenue sur cette série qui ajoute une rubrique toute inédite à notre catégorie Littérature et qui se nomme “Lectures Européennes”.
Cette rubrique, qui nous est proposé par Booky Mary, consiste à nous faire voyager et visiter tous les pays d’Europe à travers un livre emblématique pour chaque pays. Si cette rubrique vous plaît et que vous souhaiter découvrir tous les autres pays, sachez que les Lectures Européennes sont publiées un vendredi sur deux. Vous pouvez retrouver la rubrique à tout moment sur notre page Literature.
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Ce nouveau numéro se porte sur l’Arménie nous vous laissons donc avec notre spécialiste en littérature pour ce voyage à travers l’Europe :
” Pour ce nouvel ouvrage des #LecturesEuropéennes, j’ai fait un choix un peu particulier quant à notre destination, puisqu’il s’agira de l’Arménie. En effet, située dans la région du Petit Caucase en Asie occidentale, l’Arménie est pourtant considérée comme faisant culturellement, historiquement et politiquement parlant, partie de l’Europe, et même géographiquement puisqu’il s’agit d’un pays limitrophe.
De plus, il me tenait à coeur de mettre en avant l’histoire de ce pays, puisque les « humanistes » ne s’intéressent aux massacres qu’en fonction de certains critères chez les victimes, il est donc crucial de ne pas oublier le sang que le gouvernement Turc a sur les mains, et la menace que représente Erdogan, entre autres, actuellement pour cette région et ses voisins. Pour vous nourrir de cette histoire et de cette littérature arménienne, je vous conseille de vous diriger d’abord vers « Histoire de l’Arménie » de Moïse de Khorène dans la collection « L’Aube des Peuples » des éditions Gallimard.
Mais le roman que je tenais à vous présenter s’intitule « L’étrangère » écrit par Valérie Toranian, descendante de survivants Arméniens, et publié chez Flammarion. Elle y conte la vie de sa grand-mère Aravni, de la jeune femme écrasée par l’invasion Ottomane de 1915 à la vieille dame « étrangère » à son propre pays, et forte, qui lui raconte la vérité de tout un peuple. Je vous laisse avec un extrait de ce roman qui vous parlera sans doute plus qu’un simple avis que je pourrais donner, « Le matricule à cinq chiffres, tatoué sur la peau des déportés d’Auschwitz.
Je savais parfaitement de quoi il s’agissait : ma connaissance de la déportation juive était infiniment supérieure à celle des marches de la mort arméniennes. Je regardais le tatouage en silence. Je me disais que Mathilde avait de la chance. Sa grand-mère, contrairement à la mienne, avait une preuve. » De plus, j’aimerais vous recommander en supplément, « La Saga des Arméniens de l’Ararat aux Carpates » de Claude Mutafian retraçant le parcours de la diaspora Arménienne en Roumanie, en Ukraine occidentale et en Pologne notamment, richement appuyé par une iconographie de grande qualité publié aux éditions Les Belles Lettres. “
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