Bienvenue sur cette série qui ajoute une rubrique toute inédite à notre catégorie Littérature et qui se nomme “Lectures Européennes”.
Cette rubrique, qui nous est proposé par Booky Mary, consiste à nous faire voyager et visiter tous les pays d’Europe à travers un livre emblématique pour chaque pays. Si cette rubrique vous plaît et que vous souhaiter découvrir tous les autres pays, sachez que les Lectures Européennes sont publiées un vendredi sur deux. Vous pouvez retrouver la rubrique à tout moment sur notre page Literature.
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Ce nouveau numéro se porte sur la Norvège, nous vous laissons donc avec notre spécialiste en littérature pour ce voyage à travers l’Europe :
“Pour ce nouveau voyage des #LecturesEuropéennes, partons à la découverte du royaume de Norvège et de sa littérature. Pays d’Europe du Nord, la nation norvégienne naquit et revendiqua son unité avec les raids vikings entre le IXe et le XIe siècle. Très tôt son histoire est caractérisée par sa littérature, débutant avec les Eddas et la poésie des Scaldes du IXe siècle au Xe siècle.
C’est l’arrivée du Christianisme vers l’an 1000 qui agrège la Norvège à l’enseignement médiéval européen. Ce mélange de tradition orale locale et d’influence islandaise poétique, dans une période intense de production littéraire de la fin du Moyen-Âge, sera suivie par une « période à vide » pour la littérature norvégienne. Et c’est le nationalisme et la lutte pour l’indépendance au XIXe siècle, qui lui redonne un souffle nouveau. Grâce à une vague de romantisme nationaliste, la Norvège gagne en renommée culturelle. Puis la littérature moderniste prend la relève avec les oeuvres du célèbre Knut Hamsun ou de Sigrid Undset (1882-1949).
Écrivaine brillante faisant revivre la Norvège médiévale, Sigrid se convertit au Catholicisme en 1924 et reçoit en 1928 le prix Nobel de Littérature pour sa trilogie Kristin Lavransdatter. Elle rejoint la résistance pendant l’occupation nazie, ses romans sont alors censurés, et son fils aîné meurt au combat. Elle est décorée de la Croix de Saint Olav à la fin de la guerre, nom qu’elle donnera au héros de sa trilogie, Olav Audunsson. Figure de prou du « Renouveau Catholique » en littérature, réactionnaire et antiféministe, elle définit la liberté contraire à l’anarchie et l’égalité à l’égalitarisme.
Malgré le fait que certains s’amusent à la qualifier de « féministe » aujourd’hui à cause de ses beaux personnages féminins, elle se positionne bien en réaction au féminisme politique. Elle affirme qu’il existe un rôle féminin insurpassable lié à l’amour, au courage et à la foi, et que la place de celle-ci est au foyer car c’est ainsi qu’elle se réalise pleinement. Elle s’oppose donc aux féministes qui demandent l’émancipation totale du foyer et des hommes. Gardienne des valeurs traditionnelles et du passé national transmis par son père, Sigrid refuse de voir l’homme comme faible et lâche. Son œuvre illustre ces nobles amours et tourmentés qui façonnent l’Histoire et son talent nous permet de la revivre avec une force et une passion sans égal.”
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