La musique classique est le socle qui à permis de créer tous les styles de musique modernes. Que ce soit le rock, le jazz, le rap et tout autre style, les fondamentaux musicaux restent toujours les mêmes et donc sont absolument essentiels à connaître pour mieux comprendre et apprécier tout type de musique. Notre partenaire, HQ Élysée nous propose donc un article d’introduction à la musique classique afin d’établir les premières bases solides qui permettront à chacun de s’armer et affuter son oreille à la grande musique.
De tous les styles musicaux, s’il y en a bien un à part, c’est la musique classique.
Peu mise à l’honneur aujourd’hui, voire même utilisée pour moquer une classe bourgeoise, snob et conservatrice, elle est néanmoins aux antipodes des musiques à la mode de nos jours, notamment le rap, où chacun peut s’essayer à devenir rappeur depuis sa chambre, sans n’avoir forcément aucun talent musical propre ni imagination développée. Son rythme, souvent lent et calme, parfois ennuyant selon certains, fait également contraste avec le rap ou la pop, qui sont bien plus « énergiques », ont souvent un rythme plus rapide et activent la fameuse « gratification instantanée » puisqu’il n’est pas nécessaire d’attendre cinq minutes ou plus pour avoir quelque chose « qui bouge ».
Cependant, les personnes appréciant le classique décrivent cette musique comme étant d’une pureté extrême, comme étant « de la vraie musique » permettant de s’élever. Étant assez populaire dans le milieu conservateur, il nous semblait nécessaire de nous intéresser à cette musique afin de comprendre pourquoi est-elle si unique, irremplaçable, et pourquoi est-elle considérée comme étant la voix et le joyau éternel de l’Europe. Nous tenons avant tout à rassurer les lecteurs néophytes, nous ne comptons pas aborder de thématique compliquée, mais simplement expliquer cette musique au plus grand nombre, afin d’être plus à même de la comprendre et de commencer à l’adopter.
Qu’est ce que la musique classique ?
Le terme « classique » est apparu au cours du XXème siècle. En effet, avant, le terme de musique savante était utilisé. En musicologie, le classique n’englobe qu’une période de la musique, qui dura de 1750, avec la mort de Bach, à 1820, avec l’essor du romantique. C’est durant cette période que Mozart ou encore Beethoven ont composé. Néanmoins, certains musiciens réputés comme classiques tels que Bach ou Lully n’ont pas vécu durant cette période, mais sont cependant réputés comme étant des musiciens classiques. C’est donc plus un concept intemporel qu’une réalité historique. Nicholas Cook parla même de « musée musical imaginaire », musée dans lequel notre patrimoine musical est présenté. Par extension, l’opéra y a été ajouté, alors qu’il est bien plus que de la musique. Selon certains spécialistes, l’opéra serait un art total mêlant costumes, chanteurs lyriques, musique, danse, etc.
Toujours dans l’opéra, le compositeur compose sa musique en fonction du livret de l’opéra, qui contient le texte, les chants, les dialogues et qui est écrit par un librettiste, bien que ce dernier puisse aussi être un compositeur. L’opéra peut aussi avoir une forme différente, celle de l’oratorio. Il s’agit simplement d’un opéra, chanté en latin et portant sur le Christ, les Saints, … en bref sur les grands personnages du catholicisme, sur la religion, même si parfois il peut exister des oratorios profanes, c’est-à-dire qu’au lieu de porter sur la religion, ils porteront sur la mythologie ou sur l’Histoire. À noter que les oratorios se déroulent avec une absence totale de mise en scène. Les chœurs et autres solistes remplacent donc le décor et les danses, même si récemment, des danses et mises en scène peuvent voir le jour dans certains oratorios.
Il faut également différencier le compositeur, celui qui écrit la musique et dont le nom peut s’écrire de plusieurs façons différentes selon les pays et les traductions ; de l’interprète, qui lui joue la musique et s’efforce à lui donner vie. L’interprète peut être l’un de nos contemporains et jouer du Mozart ou du Beethoven, son nom est d’ailleurs souvent mis plus en avant que celui du compositeur quand il s’agit de faire la publicité (sous l’aspect d’annoncer l’existence de cette interprétation, que cela soit sur des vidéos, sur des affiches ou sur des billets de spectacle, non pas l’aspect marketing de la publicité). La version qu’il joue est presque tout le temps unique, la vision d’une partition change d’un interprète à l’autre, certains préfèreront un tempo lent, un do mineur (la tonalité du do, avec un mode mineur).
Le chef d’orchestre est un interprète puisqu’il donne vie à la musique. Contrairement aux autres musiciens qui n’ont que leurs partitions (les violonistes ont la leur, les trombones ont la leur, …), le chef d’orchestre les a toutes sous les yeux, et ordonne aux musiciens, grâce à ses gestes et à sa baguette l’intensité avec laquelle ils doivent jouer : il donne un rythme, un tempo, partagent une vision de la musique. Il guide les musiciens, qui, étant concentrés sur leur partition et leur instrument, ne peuvent faire suffisamment attention à ce que font les autres musiciens. Leur coordination passe donc par le chef d’orchestre.
Un peu de solfège maintenant. Pour cela, revenons au Do Mineur. Si tout le monde connaît sa liste des tonalités (do ré mi fa sol la si), le mode lui est moins connu. Il en existe deux : majeur et mineur, et leur différence est basée sur « l’emplacement » des tonalités. L’expression est assez barbare, mais ce n’est qu’une introduction, nous espérons que les lecteurs nous pardonnerons de ne pas rentrer dans des termes trop techniques. Reprenons. Pour bien comprendre la différence entre les deux, il faut expliquer ce qu’est une tonalité. Il s’agit simplement de ce que l’on appelle un intervalle, et il s’agit du plus grand intervalle conjoint de l’échelle diatonique. Grossièrement, c’est do-ré-mi-fa-sol-la-si-do.
Augmenter d’un ton signifie passer du ré au mi par exemple, mais pour passer de mi à fa et de si à do, on parle de demi ton. Grosso modo parce que les touches sur le piano sont à coté, et qu’il n’y a pas de touche noire entre elles, car pour passer d’un sol à la touche noire qui lui est conjointe, on parle aussi de demi ton.
Voici une majeure : 1 ton-1 ton-1/2 ton-1 ton- 1 ton- 1 ton- 1/2 ton (7 intervalles, comme le nombre de tonalités. Remarquons qu’il y a 5 tons et 2 demi-tons, comme sur l’échelle diatonique), et voici une mineure : 1 ton- 1/2 ton- 1 ton- 1 ton- 1/2 ton- 1 ton- 1 ton. Ce qui change, c’est l’emplacement des tons et demi tons, et donc par extension, les tonalités (voir schéma ci-dessous). On parlera de Do majeur/mineur lorsque la première tonalité est un Do.
Nous pourrions donc définir cette musique comme étant une musique Européenne ancienne ou s’inspirant de l’ancien, permettant la libre interprétation par les interprètes tout en restant assez codifiée. C’est, au final, une tradition artistique.
Néanmoins, l’analyse Marxiste est intervenue dans l’analyse générale de cette musique, la jugeant trop savante, élitiste et il faut donc la rejeter : les masses n’ont pas le temps pour ces choses trop savantes, complexes -analyse que l’on peut encore voir aujourd’hui sans que les personnes qui l’évoquent ne s’en rendent compte-. Et c’est, d’ailleurs, dans un but de mieux transmettre cette tradition musicale que de « musique savante » nous sommes passés à musique classique, il fallait briser le coté élitiste pour que le plus grand nombre puisse s’y intéresser et la découvrir.
Qu’a-t-elle de si spécial ?
Les avis sur cette question divergent énormément, certains arguent que les compositeurs sont des maîtres en la matière, qu’ils ont une très grande connaissance de la musique, des sonorités, du rythme, qu’ils cherchent à complexifier leur mélodie et surtout, qu’ils cherchent à atteindre la perfection. Pour d’autres, on retrouve ces attributs dans de nombreux autres genre musicaux, mais de par leur plus grande accessibilité, il y a plus d’artistes et donc de « mauvaise » musique. Néanmoins, l’élément qui met tout le monde d’accord est le fait que cette musique est extrêmement travaillée et que ce n’est pas tout le monde qui peut en composer un morceau. Cela signifie donc que les personnes capables de le faire créent alors d’excellents morceaux qui sont forts et puissants.
Les morceaux étant, en règle générale, plutôt longs, on pourrait croire qu’il s’agit constamment de la même mélodie, répétée. Il n’en n’est rien, et c’est d’ailleurs là une force de cette musique : c’est un tout, il faut la considérer du début à la fin, et non une seule partie. Les compositeurs travaillent sur les transitions, les variations, pour passer d’une mélodie à une autre, le tout en restant cohérent. Ainsi, les émotions transmises suivent un fil directeur posé par l’artiste qui, avec harmonie et créativité, fera voyager émotionnellement parlant l’auditeur sans pousser ses émotions à l’extrême.
Cette créativité du compositeur est en grande partie permise par les instruments, sur lesquels on peut jouer des différentes sonorités, instruments qu’il est possible de régler pour donner un son plus grave ou plus aigu. Ils sont souvent très travaillés et ont une excellente acoustique, faits pour être mélodieux. On peut notamment penser au violon Stradivarius, datant du XVIIème siècle, qui est une réelle merveille acoustique et que les luthiers (les personnes qui fabriquent les instruments de musique) d’aujourd’hui n’arrivent pas à reproduire, c’est dire la technique et le temps qui étaient nécessaires à leur création.
Cette complexité s’explique par le fait que ce que l’on dénomme musique classique, comprend une très vaste catégorie de concepts. Commençons par la musique symphonique. Comme son nom l’indique, elle est symphonique, c’est-à-dire qu’elle est jouée par un orchestre symphonique, composé d’instruments à corde, d’instruments à vent, et de percussions, en bref par les 3 grandes familles d’instruments. Notons ici que nous parlons uniquement d’instruments d’origine Européenne. Les orchestres symphoniques peuvent réunir deux autres concepts sur lesquels nous nous attarderons : le concerto et la symphonie.
Dans le concerto, le symphonique est mêlé à un soliste. Il concerne, en général, un plus grand spécialiste de l’instrument que les autres, quelqu’un qui sait mieux le manier. Ainsi un concerto de violon verra un soliste jouant du violon avec autour de lui un orchestre symphonique et lui jouant une partie plus difficile, qui demande plus de technique. De manière générale, ils sont composés de 3 mouvements (pas au sens mouvement artistique, c’est comme cela que l’on appelle une partie de la composition de la musique) : un rapide, un lent et un rapide. Les orchestres symphoniques peuvent aussi être composés de… symphonies ! Aucun chant (sauf exception), que des instruments, plusieurs mouvements, souvent sous la forme de sonate (nous y reviendrons plus tard).
Comme ces orchestres, les symphoniques, sont souvent composés de nombreux musiciens afin de pouvoir « représenter » toutes les familles de musique, tout en réussissant à faire en sorte que les sons s’accordent, et qu’ils ne représentent pas la totalité de la musique classique, on leur opposera la Musique de chambre. C’est une musique qui est réalisée par de petits groupes de musiciens, aussi bien des duos que des quatuors. Elle peut aussi donner lieu à une sonate, qui consiste en ce qu’un petit comité, voire une personne, joue d’un instrument. Autrefois destinée aux instruments que l’on sonne avec un archet (violon, violoncelle), elle était différente de la toccata qui consistait à ne jouer que des instruments que l’on touchait (piano, clavecin). Mais aujourd’hui, ces deux termes ont fusionné pour au final donner la sonate, qui regroupe désormais tous les autres instruments. On l’opposera à la cantate, qui elle est une pièce chantée. Néanmoins, il est important de ne pas confondre la sonate avec la forme sonate, qui est un mouvement, et qui consiste par commencer par une exposition, puis enchaîner sur un développement et finir sur une réexposition. L’exemple ci-dessous illustre ce concept si l’on décide de prendre deux thèmes.
À noter que le premier mouvement des sonates est, en général… une sonate (la forme sonate) !
Certains musicologues défendent le fait que cette musique classique, ne contenant aucune parole, laisse alors l’auditeur libre d’imaginer ce que cette musique lui fait ressentir, de s’imaginer des scènes, des endroits, des saisons, des ambiances, et cela permet aux émotions apportées par cette musique d’avoir beaucoup plus d’impact. L’imaginaire du compositeur est également sollicité, en fonction de s’il souhaite transmettre une émotion, une perception (par exemple Vivaldi qui arrive à nous faire vivre la chaleur de l’été avec « été » issu de son morceau Les Quatre Saisons) ou autre chose. Également, étant donné la complexité de cette musique, il se doit d’être inventif pour réussir à rendre sa musique mélodieuse et à transmettre quelque chose.
Au final, la musique classique est le reflet de la civilisation Européenne, il s’agit de rechercher un équilibre, de ne pas aller dans l’excès et de promouvoir l’excellence.
C’est également une musique qui a de nombreux bienfaits sur la santé ou encore sur le cerveau.
En effet, en écouter permet d’avoir un meilleur sommeil. L’étude a été effectuée sur des personnes avec des troubles du sommeil et lorsqu’il a été décidé de leur faire écouter de la musique classique, certains symptômes dépressifs pouvaient partir et ainsi permettre de mieux dormir et de ne pas se réveiller en pleine nuit. La raison pour laquelle la musique classique permet cela est que les musiques plus populaires ont un rythme important, le cerveau se concentre alors dessus, ce qui l’empêche donc de se concentrer pleinement pour dormir, alors que le rythme de la musique classique est plus lent, plus mélodique, ce qui met le cerveau plus à disposition pour penser à autre chose, dont dormir.
Cette étude montre aussi que certains symptômes dépressifs s’en vont (du moins temporairement) lorsque de la musique classique est écoutée -et ce ne sont pas les seules peines qu’elle peut atténuer-. D’autres études ont montré que l’écoute de cette musique permet d’améliorer la condition de patients atteints de troubles cardiaques, du fait que le débit sanguin, les battements du cœur, se synchronisent avec le rythme de la musique qui par nature est plus lent. A contrario, écouter de la musique type « métal » ou « hard rock » a des effets néfastes sur le cœur et a plus tendance à rendre agressif. Le rap n’a aucun effet. Les études montrent aussi que la musique classique réduit la dépendance à la drogue ainsi que la perception de la douleur, tout comme la musique méditative. Cette musique permet également d’avoir une meilleure mémoire : lors d’une expérience, des étudiants ont été amenés à écouter de la musique classique tout en révisant et l’on a remarqué qu’ils se souvenaient davantage de choses que les étudiants qui n’en n’ont pas écouté. D’après les chercheurs, cela est dû au fait que, comme nous l’avons vu avec le sommeil, la musique classique permet au cerveau d’être plus à même d’arrêter de réaliser plusieurs tâches à la fois pour se concentrer sur d’autres choses, nous sommes au final plus concentré. Le cerveau peut donc stocker plus d’informations et en sortir plus.
Nous espérons que cet article sur la musique classique proposé par HQ Élysée offrira à certains une base de utile et efficace. Nous vous encourageons à consulter le compte de HQ Élysée qui offre beaucoup d’approches courtes et concises sur des phénomènes de société. Pour les Membres de The Conservative Enthusiast, vous pouvez retrouver à tout moment leur compte sur notre page « Partenaires » à l’intérieur de notre espace membre.
Je suis au regret de vous annoncer que cet article n’est ni fait ni à faire, c’est malheureux mais l’auteur n’y connaît tout simplement rien. L’intégralité des explications terminologiques (classique, opéra, oratorio, etc.) sont fausses ou bien hautement farfelues pour les plus chanceuses, la partie théorique est un gloubi-boulga de concepts mal définis tout bonnement incompréhensible et se trouve affublée de deux schémas de peu d’intérêt si ce n’est celui de faire abdiquer au lecteur son entreprise de découverte. Je passe sur les quelques paragraphes d’idéologie pure peu au fait de la réalité du terrain concernant la musique classique en France et dans le reste de l’Europe. Du reste, la forme est à l’image du fond, hélas.
En aucune façon est-il possible d’acquérir de solides bases par la lecture de votre article. Il n’y a rien à garder ici, sinon la volonté de vouloir initier à ce vaste répertoire estampillé musique classique, ce qui en soi est tout à fait honorable, encore faut-il y avoir été soi-même initié. Étrangement, la grande absente de cet article est la musique elle-même, excepté la mention du « morceau Les Quatre Saisons », aucune œuvre n’est suggérée au lecteur, ce qui à mon avis doit être le point départ d’une introduction à n’importe laquelle des musiques, proposer une rencontre avec des œuvres et leurs compositeurs, les explications théoriques viennent bien après, on ne construit pas une pensée sur du vide. Enfin, lorsque l’on aborde ce répertoire, on ne peut faire l’économie du temps, il n’y a pas de raccourci, il faut se donner le temps de découvrir, d’écouter, réécouter, et écouter encore.
Cher Guilhemmeau,
merci pour votre commentaire, il semblerait que l’article rédigé par notre partenaire “HQ Elysée” ne vous a pas émoustillé, et c’est le moins que l’on puisse dire! C’est tout à fait votre droit…Mais comme vous semblez maîtriser ce sujet en expert, que diriez-vous de rédiger à votre tour un article sur la musique pour nous éblouir de votre connaissance?
Et je m’engage au nom de l’équipe, si l’article est pertinent, à le publier. Vous avez ma parole.
Vous verrez peut être qu’il est plus simple de pointer la pensée du vide chez l’autre que de savoir la contourner chez soi.
Et si votre pensée est pleine, alors tout le monde pourra s’y allaiter.
Qu’en dites-vous?