JEUDI CINÉMA #28 : GRAN TORINO

JEUDI CINEMA THE CONSERVATIVE ENTHUSIAST

Nous poursuivons avec cet article, notre liste de recommandations de films, qui nous l’espérons, saura vous plaire et vous faire découvrir ou revisiter les œuvres anthologiques du cinéma qui sont selon nous primordiales à connaître.

Cette liste de films concoctée par nos soins est nommée “THURSDAY CINEMA“, elle est numérotée et vous pouvez la retrouver dès maintenant dans la rubrique Cinema of the platform.

Cette semaine, on s’attaque à un film emblématique : Gran Torino

Le génialissime réalisateur Clint Eastwood réussit l’un de ses plus grands succès avec ce film.

Le réalisateur s’est donné pour son film le rôle principal et donne la réplique à beaucoup de nouveaux visages dans le monde du cinéma. En effet, pour un souci d’authenticité, Clint Eastwood a préféré faire passer des auditions à de vrais Hmong qui ne sont pas des acteurs professionnels, la plupart sont donc des acteurs anonymes spécialement dénichés pour le film. On trouve dans les rôles principaux : Bee Vang, Ahney Her, John Carroll Lynch et le fils du réalisateur fait une apparition, Scott Eastwood.

Why do we have to watch this film?

S’il y avait un film presque caricatural du style de Clint Eastwood, ce serait sans doute le film Gran Torino. Et étrangement, c’est pourtant un film qui est très particulier dans la filmographie du célébre acteur/réalisateur.

En effet, on prête souvent à Clint Eastwood cet arc de narration qu’on retrouve dans beaucoup de ses films : l’histoire d’un homme solitaire (parfois âgé) qui va se positionner en “sauveur” d’une communauté. Cette communauté peut prendre beaucoup de formes : une famille, une mère en détresse et ses enfants, un village désespéré etc…

D’ailleurs, à Hollywood, on l’oppose souvent à Robert Redford, qui est dans la même gamme en terme de cinéma : films westerns & films dramatiques principalement. Les deux réalisateurs ont environ le même âge et le même style de réalisation sur beaucoup de points, sauf que leur arc de narration typique est inversé.

Chez Robert Redford, c’est souvent l’homme solitaire qui est perdu, isolé ou baigné dans le regret et c’est une communauté extérieure qui va venir lui redonner goût à la vie et le “sauver”. Nous vous initierons d’ailleurs très bientôt au cinéma de Robert Redford après cette introduction à celui d’Eastwood.

Grand Torino, c’est donc la grande porte à prendre pour découvrir le travail de son réalisateur. En effet, le film a reçu de multiples récompenses et mérite d’être largement visionné.

Le héros, un vétéran retraité, est voisin d’une communauté de Hmong installée aux États-Unis. Cette communauté est une ethnie asiatique assez particulière en Asie qui a ses propres coutumes et traits culturels, vivant en Asie du Sud, principalement dans les montagnes de Chine, du Vietnam et du Laos.

Ce vétéran américain, très peu intéressé par les cultures étrangères, est assez vieille école, très dur, peu sociable et blindé de préjugés. Après le décès sa femme dès le début du film, il va être forcé de vivre seul et côtoyer ses voisins Hmong un peu malgré sa volonté et se retrouver mêlé à certaines de leurs histoires de famille et problèmes familiaux. Il va se prendre d’affection pour un jeune garçon en quête de repères et va le prendre sous son aile, pour lui apprendre à être un adulte responsable.

Très respecté et en même temps très étranger à cette famille asiatique, il va peu à peu se placer en protecteur et en figure paternelle, qui va peu à peu essayer de sauver cette famille en plein éclatement.

Le film, réalisé sobrement, fait des merveilles avec très peu et nous tient en haleine tout le long grâce à sa narration rythmée d’une main de maître.

On vous recommande donc fortement de visionner ce film mythique qui vous laissera sûrement sur de nombreuses réflexions après visionnage.

Surtout n’hésitez pas, une fois le film visionné, à nous donner vos retours  en commentaires en bas de cet article ou sur nos réseaux sociaux.