Introduction
Cet article fait suite à notre première sélection de livres que vous pouvez retrouver dans la catégorie Literature de notre site. Nous vous avons rédigé une première liste non exhaustive de recommandations qui constituent à nos yeux une première base solide de livres à connaitre que nous vous invitons à consulter. Aujourd’hui, nous vous proposons de revenir plus en détail sur un livre qui a particulièrement retenu notre attention : Les deux patries de Jean de Viguerie.
Nous tenons à rappeler encore une fois que nous ne faisons ici qu’une présentation subjective de cet ouvrage. Nous vous livrons simplement notre ressenti et notre analyse tout en vous offrant la possibilité de nous partager les vôtres dans l’espace commentaire dédié en bas de cet article. Nous encourageons toujours l’honnêteté intellectuelle et tentons toujours d’être le plus objectif et transparent possible avec nos lecteurs. Nous sommes dans une démarche d’ouverture et d’instruction, pas d’idéologie. TCE est une plateforme d’apprentissage mais aussi de partage et nous tâchons toujours de nous rendre accessible et disponible pour notre communauté. La vérité seule nous importe. Cette introduction close, découvrons ensemble cet ouvrage.
Pourquoi lire Les Deux Patries ?
Qu’est-ce que la patrie ? Il en existe peut-être autant de conceptions qu’il y a d’humains sur terre. Est-ce le pays dans lequel nous vivons ? Celui dans lequel nous sommes nés ? Celui dans lequel nous nous sentons bien ? Est-ce seulement un pays ou plutôt un concept idéologique ? Une idée ? Bref, vous l’aurez compris, chacun semble avoir sa propre interprétation, comme si les mots n’avaient aucun sens et qu’il suffisait de penser pour avoir raison. Mais chez TCE, ce qui nous intéresse, c’est la vérité. Ce terme, aujourd’hui galvaudé, signifie étymologiquement « le pays des pères ». Il prend directement un sens bien plus fort et plus profond que ce qu’on aimerait laisser paraître aujourd’hui, abordant les notions de passé, de succession et d’héritage.
Mais que signifie vraiment la patrie ? On constate aujourd’hui que ce mot a perdu tout son sens, toute son essence même. Jean de Viguerie retrace l’histoire de la notion de patrie, de sa naissance à nos jours, et met en évidence le fait qu’il n’existe non pas une, mais deux patries bien distinctes et que tout oppose. Il nous montre à travers un travail de recherche considérable quelles sont ces deux patries et comment la seconde s’est substituée à la première avant de la détruire. L’une, la patrie traditionnelle, est bel et bien la terre des pères ; l’autre, la patrie révolutionnaire, n’est qu’une imposture qui se sert de la France pour exister et s’exprimer. Se basant sur des écrits et des faits historiques, Jean de Viguerie contextualise et dévoile comment la patrie révolutionnaire a capté la patrie traditionnelle, qui était la France, pour la remplacer pernicieusement et finir par l’anéantir. Toute histoire de l’idée de patrie est vaine si les deux sens du mot ne sont pas distingués.
En plus de fournir une analyse très complète, ce livre est truffé de références et de citations incroyables. On y retrouve des écrits de Ronsard, Baudelaire, Du Bellay, Bloy, Maurras, Charrette et bien d’autres qui étayent les propos de l’auteur. Bien qu’il nécessite de connaître un minimum l’Histoire de France, ce livre reste néanmoins très accessible et reprend chaque événement marquant de manière chronologique. La conclusion est édifiante et pourrait profondément changer votre regard sur la France.
Mon avis :
Chez TCE, nous pensons que c’est grâce au passé que l’on peut comprendre le présent. Ce livre a grandement contribué à cette idée : il est absolument indispensable pour tous ceux souhaitant comprendre la situation actuelle de la France.
Comment la tradition a-t-elle cédé à la démesure et à la décadence mortifère de notre époque ?
Comment la terre des pères a-t-elle été détruite au profit d’idéaux droit-de-l’hommistes ?
De Viguerie pourfend les responsables et dénonce les éléments déclencheurs de cette lente et progressive descente aux enfers nous amenant à un présent qui ferait pâlir nos ancêtres. Mais l’auteur ne se contente pas simplement de désigner des coupables, il nous livre également les éléments clés pour comprendre notre époque.
Il est en effet fortement possible que votre vision de la France change à jamais après avoir lu ce livre.
Ce livre nous ouvre les yeux sur cette mascarade que nous prenons pour la « patrie » mais qui n’est qu’une imposture républicaine. À mes yeux, la France n’est pas et ne sera jamais la République, ce sont deux choses bien distinctes et de surcroit, contradictoires. La lecture des deux patries n’a fait que renforcer cette idée.
Ce livre est une véritable bombe qui fait tomber les masques et dévoile la véritable intention de ceux qui nous gouvernent. Bien loin des théories farfelues dites « complotistes » (fruits de la défiance –justifiée- du peuple vis-à-vis de son gouvernement et des élites), ce livre s’appuie sur des faits concrets, historiques et factuels qui rendent le contenu difficilement contestable et critiquable.
Être capable de cerner la différence entre la France et la République est selon moi nécessaire pour ne pas tomber dans cette tromperie collective qui contribue à l’abrutissement, au déracinement et à l’extinction des civilisations.
Mais ce n’est pas la seule zone d’ombre qu’éclaircit ce livre.
En effet, il permet également de cerner la différence fondamentale entre la vision de « gauche » et la vision de « droite ». Loin de se cantonner à des querelles de politiciens, cet ouvrage va au-delà du discours traditionnel et revient sur l’essence de la droite et de la gauche en vous présentant leurs origines, leurs caractéristiques et leurs différences profondes. Aborder ces notions est nécessaire selon moi si l’on veut être capable de lire entre les lignes et de se situer politiquement sans dépendre d’un politicien qui n’incarne plus l’ombre d’une idée et ne se porte hélas plus garant d’une quelconque honnêteté.
Ce livre remet les pendules à l’heure et nous rappelle à tous pourquoi nous nous battons ou pourquoi nous devons nous battre ; mais aussi et surtout pour quoi nous ne devons plus nous battre. Plutôt que de foncer tête baissée et de courir tout droit à la mort, comme ce fut tragiquement le cas au cours des derniers siècles, l’analyse de Jean De Viguerie nous apporte du recul sur la situation malgré un constat amer et une conclusion pour le moins tragique.
Ma conclusion :
À titre personnel, je dresse le même constat et partage totalement la vision de Jean de Viguerie et considère que nous entrons, malheureusement, dans la dernière phase de la décadence, c’est-à-dire celle de notre disparition. Si la conclusion semble défaitiste, elle n’est pourtant que le fruit d’un constat froid qui ne cède jamais à l’émotion et ne fait jamais de morale.
Doit-on cependant céder au nihilisme ? Pour nos lecteurs assidus, vous comprenez que cette hypothèse est exclue d’emblée et que nous préférons de loin adopter une position stoïque sur la situation.
Mais alors, que faire ?
C’est là le combat de notre ère. Je pense que notre génération a un rôle clé à jouer. Se battre ou disparaître, tel est l’enjeu. Mais il ne sera pas question de reproduire les erreurs passées et de courir à notre perte.
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. » disait Albert Einstein.
Chez TCE, nous pensons que ce combat est d’abord intellectuel et passe par l’apprentissage. C’est pourquoi nous vous recommandons des ouvrages qui nous semblent importants et peuvent déclencher cet éveil des consciences. Bien-sûr, nous n’avons pas la prétention de détenir la vérité, nous vous encourageons au contraire à adopter une attitude proactive vous permettant de vous faire votre propre opinion sur n’importe quel sujet. Mais nous considérons tout de même que notre long cheminement intellectuel peut permettre à nos lecteurs d’accroître leurs connaissances et d’explorer des pistes de réflexion qui leur étaient inconnues jusqu’à lors.
Telle est la première étape.
Vous partagez nos idées et souhaitez vous joindre à nous ? Chers amis, soyez les bienvenus.
« Tout ne fait que commencer. »