1- Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, présentez-vous.

“Ancien chef d’entreprise, formé à l’analyse économique et plus tard à la gestion des risques, je suis aujourd’hui  pleinement engagé dans la défense du peuple français et de son identité. Je suis également l’auteur de trois livres qui forment ma « trilogie française » : « Etre Français : lettre à ma sœur » (2018), « Essais- L’Homme et la Cité » (2020) et tout récemment, La France Retrouvée (2021).”

2-: Quel est votre parcours ? Votre jeunesse, vos études, vos projets déjà réalisés et vos succès passés ?

“J’ai grandi et effectué toute ma scolarité à Lunéville en Lorraine pour ensuite poursuivre mes études à Nancy puis à Reims. Après avoir rapidement constaté l’incompatibilité entre mon tempérament et le statut de salarié, j’ai créé ma première entreprise à 25 ans grâce à une levée de fonds réussie auprès d’investisseurs.

Suite à cette expérience j’ai décidé de liquider mon entreprise pour continuer mon travail et surtout mes travaux de recherche en tant qu’indépendant.

Ces dernières années, j’ai partagé le fruit de ce travail avec le public via mon site internet (www.stanislasberton.com) ainsi que les livres que je publie par l’intermédiaire de ma maison d’édition, Le Temps Retrouvé.”

3-: Qu’est-ce qui vous a amené à lancer votre projet ? Quelles sont les étapes qui vous y ont menées ?

Ma vie et mes travaux ont toujours suivi un principe simple : suivre ma curiosité et faire confiance à mon instinct. Ce mode de fonctionnement m’a conduit par le passé à quitter un travail salarié rémunérateur pour créer ma propre entreprise et plus récemment à écrire  une série de livres dont le processus de création reste encore aujourd’hui pour moi aussi incompréhensible que mystérieux. Avec le temps, j’ai fini par comprendre que le secret était de lâcher prise, de se laisser guider et d’accepter que Dieu écrit droit avec des lignes courbes.”

4-: Pouvez-vous nous expliquer plus en détail en quoi consiste vos projets, votre démarche et pourquoi vous faites ce que vous faites ?

“Au cours des dernières années, j’ai pris à la fois conscience des menaces existentielles qui pesaient sur notre civilisation mais aussi de l’insuffisance des moyens déployés pour y faire face. Dès lors que vous avez compris que ce qui se joue n’est rien de moins que le destin de la France et l’avenir de son peuple, que pouvez-vous faire d’autre que de jeter toutes vos forces dans cette bataille ? Si vous ne le faites pas, qui d’autre le fera ?

Dans un premier temps, cette volonté d’agir a pris la forme d’un travail d’écriture qui visait à faire connaître mon engagement mais également à poser, à travers chacun de mes livres, les bases culturelles, conceptuelles et stratégiques, nécessaires pour résoudre les problèmes à la racine et combattre nos ennemis dans leurs plans.

Aujourd’hui, après cette phase d’analyse et d’observation, je m’apprête à entrer dans une phase plus active de mon travail.”

5-: Quelles sont vos principales sources d’inspiration, vos influences et vos références ?

“Ma principale source d’inspiration reste l’observation du monde naturel dont je m’efforce de  comprendre le fonctionnement réel et de révéler les grandes lois. Dans ce travail, j’ai été influencé par des scientifiques comme le physicien Richard Feynman ou l’éthologue Konrad Lorenz, des philosophes empiriques comme  Nassim Nicholas Taleb mais également par ces deux prophètes visionnaires que sont Dostoïevski et Soljenitsyne.  Par l’intermédiaire de ma pratique des arts martiaux, j’ai également été très inspiré par la pensée asiatique, qu’il s’agisse de la stratégie militaire de Sun Tzu, de l’importance de l’harmonie, de la vertu et du rite enseignée par Confucius et plus généralement par cette approche intuitive et holiste qui permet à celui qui suit cette Voie d’échapper au rationalisme étroit qui domine aujourd’hui trop souvent la pensée occidentale.”

6-: Qu’est-ce que le conservatisme selon vous ? Et pensez-vous qu’il est important aujourd’hui ?

“Être conservateur, c’est avant tout admettre l’existence de grandes lois naturelles et le fait que tout  ce qui a réussi à passer l’épreuve du temps possède vraisemblablement des vertus, visibles ou cachées, indispensables à la survie d’un peuple ou d’une civilisation.  C’est donc l’opposé de ce nouveau totalitarisme progressiste qui considère que tout n’est que construction et cherche à faire table rase du passé avec comme conséquence la création de sociétés et de systèmes totalement inadaptés et surtout extrêmement fragiles.

Ceci étant dit, je partage avec Nassim Nicholas Taleb l’idée selon laquelle il est absurde de parler de conservatisme ou de progressisme, sans parler du rythme du changement et les domaines auquel il est censé s’appliquer. De même que des changements trop rapides peuvent déstabiliser une société, la stagnation peut aussi parfois conduire à l’inadaptation.

Le rythme de changement optimal est celui qui, à long terme, permet la survie du groupe et aujourd’hui,  force est de constater que l’idéologie progressiste n’a cessé d’imposer des ruptures radicales qui, non contentes de détruire des principes testés par des millénaires d’expériences collectives, sont en train de mettre en péril l’existence même de la civilisation occidentale.”

7-: Que pensez-vous du contexte actuel de la société en Europe ? Et à l’échelle du monde ?

Je pense que l’Europe est aujourd’hui le théâtre d’une guerre sans pitié et d’une violence inouïe qui lui est essentiellement menée par des moyens non-militaires. La conscience de cette réalité est rendue d’autant plus difficile par le fait que l’Europe a décidé bannir la logique du conflit de son espace mental et politique allant désormais jusqu’à rejeter la notion même d’ennemi. Cet aveuglement est présent partout en Europe de l’Ouest et frappe toutes les classes d’âge mais il est plus prononcé chez la génération de l’après-guerre qui n’a connu qu’un monde de loisirs, de prospérité et de croissance.

À l’échelle du monde, nous vivons aujourd’hui un moment historique de crise et de refondation. Les risques sont immenses mais les opportunités le sont tout d’autant pour ceux qui seront capables de comprendre cette nouvelle réalité et d’agir en conséquence.”

8-: Si vous deviez donner 5 éléments sur lesquels tout français devrait sérieusement travailler au niveau individuel, lesquels seraient-ils ?

  • Se former sur le plan politique, économique et philosophique
  • Apprendre à agir et à penser en leader
  • Développer son autonomie (alimentation, sécurité, information)
  • Entrer en contact avec d’autres patriotes au niveau local, national et international  pour développer de vrais réseaux  d’échange, d’entraide et de solidarité
  • Relire la Bible avec un œil neuf et redécouvrir son héritage chrétien

9-: Pouvez-vous nous partager votre ressenti sur la jeunesse d’aujourd’hui ?

“Tout a été mis en œuvre, notamment via la destruction de tous les cadres collectifs (famille, patrie, religion) pour plonger une large partie de la jeunesse dans l’apathie et la résignation ainsi qu’encourager que le développement d’une conception purement individualiste et matérialiste de l’existence.

Heureusement, je constate dans le même temps, surtout chez les patriotes et les conservateurs, l’émergence d’une jeunesse possédant un vrai courage, une grande lucidité et surtout la conscience de la nécessité de changer radicalement de paradigme. 

Cette jeunesse est ce que notre pays et notre civilisation ont de meilleur et c’est sur elle que nous devons nous appuyer pour construire l’avenir et remporter la victoire.”

10-: Beaucoup de jeunes français cherchent à renouer avec leur héritage, quel est le meilleur moyen selon vous d’y parvenir ?

Tout d’abord,  en retrouvant le sens de la lignée et de la tradition familiale tout en s’enracinant dans un lieu placé sous leur responsabilité et leur protection.

Ensuite, se plonger dans l’histoire de leur pays pour mieux comprendre la chaîne dont ils constituent le dernier maillon et apprendre des succès mais aussi des échecs de leurs ancêtres.

Enfin, se réapproprier et défendre leur héritage culturel aussi bien via les grandes créations artistiques qu’à travers des savoirs concrets comme l’artisanat, la gastronomie ou la construction.”

11-: Quels sont les principaux dangers qui menacent la civilisation européenne selon vous ?

“Le plus grand danger qui menace notre civilisation est la résignation face à un effondrement ou une destruction qui  sont aujourd’hui de plus en plus perçus, y compris chez les patriotes et les conservateurs, comme inéluctables.

En réalité, il suffit parfois de la volonté  et des efforts de quelques hommes et femmes déterminés pour changer le cours de l’Histoire, ou du moins éviter le pire, et rendre les armes avant d’avoir lutté jusqu’à la limite de ses forces reste encore le meilleur moyen de rendre cette prophétie auto-réalisatrice ou d’assurer une victoire sans effort à nos adversaires.

Comme l’enseignait Platon : « seuls les morts ont vu la fin de la guerre.»

12-: Quels sont les principaux espoirs et leviers qui permettraient de surpasser ces menaces ?

” Il est impératif que tous ceux qui veulent lutter pour la défense de leur pays, de leur liberté ou de leur identité comprennent que le combat politique n’est qu’un aspect d’une guerre plus large, totale et permanente menée par des moyens principalement non-militaires aux pays et aux peuples européens.

Pour gagner cette guerre, il est indispensable d’en comprendre la nature mais également avoir le courage de désigner clairement nos ennemis.

Ensuite, il est indispensable que les patriotes, surtout les plus jeunes, comprennent que si la solidarité et la coopération européenne sont des nécessités, il ne faut jamais perdre de vue l’impitoyable réalité des intérêts nationaux et des rapports de force entre Etats. Depuis l’effondrement de l’empire romain, l’Europe, c’est la France ou c’est l’Allemagne et cette destruction de l’idée nationale au profit, tantôt du régionalisme, tantôt de « l’identité européenne » est la garantie de la neutralisation à long terme de la puissance française au profit d’autres pays européens.”

13-: Quels sont les personnalités, auteurs, initiatives ou organisations qui paraissent dignes d’intérêts aujourd’hui selon vous ?

Même si, à différents niveaux, il existe de remarquables lieux de résistance comme par exemple l’Institut Iliade, l’association Génération Identitaire ou encore des libraires et éditeurs comme la Nouvelle Librairie à Paris ou les Deux Cités à Nancy, une des raisons de mon engagement est l’absence à mes yeux  d’une organisation, d’un mouvement ou d’une personnalité, conscient des véritables enjeux de notre siècle et véritablement déterminé à gagner cette guerre ainsi qu’à défendre l’intérêt supérieur de la France.”

14-: Y a t-il un sujet qui vous paraît délaissé aujourd’hui ou que vous considérez ne pas voir suffisamment dans les médias ou le débat public ?

“Loin d’être une grande conquête de la modernité, la domination sans partage de la rationalité a en réalité appauvri notre pensée ainsi que nos modes de réflexion.  En Occident et tout particulièrement en France, la religiosité incarnée par le christianisme, contribuait à maintenir cet équilibre entre la pensée analytique et l’approche intuitive et holiste, qui, au cours des dernières décennies, a été totalement rompu.

La grande ironie de notre époque est la découverte, par l’intermédiaire des moyens rationnels et scientifiques de la psychologie, de la biologie évolutive ou de la neurologie, que certains interdits, pratiques ou croyances considérés comme « irrationnels » possèdent en réalité une rationalité cachée qui avait été  parfaitement comprise de façon empirique et intuitive par nos ancêtres. Aujourd’hui, malgré notre supériorité technique et technologique, l’Occident est en train d’être soumis et conquis par des peuples ayant su conserver cet équilibre entre la pensée issue de l’hémisphère gauche et celle issue de l’hémisphère droit.

Je renvoie vos lecteurs souhaitant creuser ce sujet à la lecture du livre fondamental d’Iain McGilchrist « Le maître et son émissaire » auquel je fus, sur mon site, le premier en France à consacrer un article ainsi qu’à la lecture de mon essai « De la Rationalité » présent dans le recueil « L’Homme et la Cité ».”

15-: Pouvez-vous nous donner un livre, un film et une musique, qui selon vous vous représente, ou auquel vous tenez ?

Une phrase du Général de Gaulle tirée de l’un de ses premiers livres, le Fil de l’Epée : « La difficulté attire l’homme de caractère, car c’est en l’étreignant qu’il se réalise lui-même. Mais qu’il l’ait ou non vaincue, c’est affaire entre elle et lui. Amant jaloux, il ne partage rien de ce qu’elle lui donne, ni de ce qu’elle lui coûte. Il y cherche quoi qu’il arrive, l’âpre joie d’être responsable. La passion d’agir par soi-même s’accompagne, évidemment, de quelque rudesse dans les procédés.”

16-: Que pensez-vous pouvoir apporter à quelqu’un qui vous découvre ?

Sur le plan intellectuel, la découverte  de certains concepts essentiels trop souvent méconnus et plus généralement, la preuve par l’exemple de l’importance d’une pensée transversale et d’une vision d’ensemble appliquées à des problèmes concrets.

Pour le reste, la découverte d’un homme pleinement engagé, en pensées et en actes, dans la défense de son pays et de son peuple et déterminé, par expérience comme par tempérament, à ne pas subir et à se donner les moyens de gagner.”

17-: Quels sont vos projets à l’avenir ? Dans les prochaines semaines et mois, à court terme, mais également votre vision à long terme.

Je me concentre actuellement sur la promotion de ce nouveau livre, la France Retrouvée, qui vient clore ma « trilogie française » ainsi que la phase d’analyse et d’observation de mon travail.  Dans les mois à venir, je vais continuer à faire connaître ce travail et mon engagement aux patriotes afin que nous nous donnions les moyens, à terme, de gagner cette guerre menée à la France et à son peuple.”

18-: Où peut-on vous suivre ? Sur quel média ou réseau êtes-vous le plus actif ?

Vos lecteurs peuvent me suivre sur mon site www.stanislasberton.com mais également sur Twitter et en cas de suppression, sur mon compte de secours sur Gab.”

19-: Un mot pour la fin ?

Là où la responsabilité a été abdiquée se trouve l’opportunité.”