1- Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore, présentez-vous.
“Breton. Français. Européen. Marié. Quatre fils. Neuf (bientôt dix) petits-enfants. ENA. Ancien député européen. Intellectuel identitaire. Combattant politique. Alpiniste… pour quelques années encore, j’espère.”
2-: Quel est votre parcours ? Votre jeunesse, vos études, vos projets déjà réalisés et vos succès passés ?
“D’abord, une jeunesse studieuse dans la France d’avant : à l’école publique, à l’époque où elle pratiquait la transmission, l’émulation, la sélection… le monde d’avant, vous dis-je. Une jeunesse studieuse, suivie de cinquante ans d’engagement. J’ai livré beaucoup de batailles d’idées. Sur l’immigration, j’ai créé et porté le concept de préférence nationale. Plus récemment, dans les années 2000, j’ai été à l’origine de la critique de la tyrannie médiatique, de la réinformation et de nombreux médias alternatifs.”
3-: Qu’est-ce qui vous a amené à lancer votre projet ? Quelles sont les étapes qui vous y ont menées ?
“Mon premier engagement a été une réaction aux déconstructeurs de Mai 68. Le 30 avril 1968, j’étais un jeune homme modéré, fort respectueux de l’autorité et des pouvoirs établis. Puis j’ai assisté au grand carnaval, médusé devant la faiblesse et la lâcheté des élites et des autorités. Après un mois de chienlit (dixit de Gaulle) j’étais entré en dissidence, appelé à être classé à l’« extrême droite », selon le vocabulaire diabolisant, pour le restant de ma vie.”
4-: Pouvez-vous nous expliquer plus en détail en quoi consiste vos projets, votre démarche et pourquoi vous faites ce que vous faites ?
“Avec l’Institut Iliade (https://institut-iliade.com/), j’entends participer au grand ressourcement de notre civilisation.
Avec la fondation Polémia (https://www.polemia.com/), il s’agit d’armer intellectuellement et moralement contre le politiquement correct et de développer des réflexions sur la souveraineté et l’identité.
Sur TV Libertés (https://www.tvlibertes.com/), avec « I-Media », je procède à la critique hebdomadaire de la désinformation médiatique. Une désinformation médiatique qui a sa manifestation annuelle avec la cérémonie des Bobards d’Or (https://bobards-dor.fr/).”
5-: Quelles sont vos principales sources d’inspiration, vos influences et vos références ?
“J’ai reçu ma première formation dans les années 1970 au GRECE, le Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne, une branche de ce qu’on a appelé plus tard avec le Club de l’Horloge et Le Figaro Magazine (époque Pauwels) la Nouvelle Droite. Parmi les auteurs que je juge les plus importants, Nietzsche, bien sûr, mais aussi Georges Dumézil, Konrad Lorenz, Robert Ardrey, Carl Schmitt et Julien Freud. Et parmi les contemporains, Alain de Benoist, Dominique Venner, Renaud Camus et François Bousquet. Ce n’est pas une liste exhaustive ! “
6-: Qu’est-ce que le conservatisme selon vous ? Et pensez-vous qu’il est important aujourd’hui ?
“Il me semble que la vie suppose innovation et maintien. Une tradition, c’est d’ailleurs une innovation qui a été sélectionnée par le temps et qui a été utile dans l’évolution de la communauté qui la porte. De ce point de vue, j’aime bien la définition d’Hannah Arendt : « C’est pour préserver ce qui est neuf et révolutionnaire dans chaque enfant que l’éducation doit être conservatrice, c’est-à-dire assurer “la continuité du monde”. » C’est dire si le conservatisme est important face aux folies de la « cancel culture.”
7-: Que pensez-vous du contexte actuel de la société en Europe ? Et à l’échelle du monde ?
“Nous sommes à l’ère des délires idéologiques. Il n’y a plus de races mais les Blancs sont des salauds, coupables des malheurs du monde. Chacun peut choisir son « genre » et Il n’y a plus de différence homme/femme, mais l’homme blanc hétérosexuel reste à éliminer, hier après 50 ans, aujourd’hui à partir de 30 ans. Il faut abattre le patriarcat tout en important des millions d’immigrés venus d’Afrique ou du monde arabo-musulman. Le gaz carbonique est responsable du réchauffement anthropique de la Terre mais il faut fermer les centrales nucléaires, l’énergie qui rejette le moins de carbone (le solaire et l’éolien sont très polluants et supposent d’être complétés par des centrales thermiques). Toutes ces folies ne sont possibles qu’adossées à une propagande permanente couplée avec une censure de plus en plus… vigilante. La gauche n’est pas seulement caviar, elle caviarde.”
8-: Si vous deviez donner 5 éléments sur lesquels tout Français ou Européen devrait sérieusement travailler au niveau individuel, lesquels seraient-ils ?
“1 – Cultiver l’esprit critique : chercher systématiquement les différents aspects d’un sujet ou d’une information.
2 – Quand on élève des jeunes enfants, les éloigner autant que faire se peut des écrans.
3 – Accepter et développer une culture du risque dans le sport, dans l’expression publique, dans la vie économique, dans la vie tout court. L’attitude dominante vis-à-vis du Covid est idiote : ne pas vivre pour ne pas mourir est absurde car la mort est inséparable de la vie !
4 – Refuser toute diabolisation des idées conservatrices et identitaires.
5 – Se former.”
9-: Pouvez-vous nous partager votre ressenti sur la jeunesse d’aujourd’hui ?
“Si je la jouais vieux grognon, je la dirais vautrée, surtout avec la dictature sanitaire liée au Covid. Mais ce n’est pas le cas de la jeunesse que je rencontre, la jeunesse engagée, conservatrice ou identitaire qui veut réagir à l’inacceptable qu’on lui prépare, en se ressourçant.”
10-: Beaucoup de jeunes cherchent à renouer avec leur héritage, quel est le meilleur moyen selon vous d’y parvenir ?
“La lecture. L’accès aux grands textes, ce qu’on appelait jadis les « humanités ». Homère. Shakespeare. Corneille. Stendhal. Balzac. La redécouverte de l’histoire..”
11-: Quels sont les principaux dangers qui menacent la civilisation européenne selon vous ?
“Je citerai Renaud Camus, le Grand Remplacement :
– démographique : 38 % des naissances en France ne sont pas d’origine européenne ; – civilisationnel : plus de 20 % des prénoms donnés aux nouveau-nés garçons sont musulmans. L’islamisation (voile islamique, halal, mosquées, ramadan) est galopante.”
12-: Quels sont les principaux espoirs et leviers qui permettraient de surpasser ces menaces ?
“La prise de conscience. La capacité de dire non. Le développement d’une parole libre malgré la propagande médiatique et la censure des réseaux sociaux. Et le succès de plus en plus grand des instances de formation : ISSEP, IFP, Institut Iliade. Comme des universités d’été : des Identitaires, d’Academia Christiana, de l’Action française. Chaque année, 1 000 jeunes se forment et se rencontrent. C’est une source d’espoir. ”
13-: Quels sont les personnalités, auteurs, initiatives ou organisations qui paraissent dignes d’intérêt aujourd’hui selon vous ?
“Les partis politiques n’existent plus. Il y a juste quelques vieilles vedettes médiatiques qui s’agitent mais hurlent avec les loups dès qu’on leur demande d’aboyer ! La seule personnalité qui a du fond et du courage est pour le moment sur l’Aventin : c’est Marion Maréchal.
En revanche, il y a beaucoup de mouvements de terrain d’esprit dissident qu’il faut rejoindre pour agir. Au choix : contre l’immigration ou l’islamisation, la défense du patrimoine (les paysages plus que les éoliennes), le patrimoine, les églises, le refus de la dictature LGBT. Et j’en passe. Il faut agir mais, avant d’agir, il faut se former. C’est notamment la vocation de l’Institut Iliade, l’école des cadres de la renaissance européenne.”
14-: Y a t-il un sujet qui vous paraît délaissé aujourd’hui ou que vous considérez ne pas voir suffisamment dans les médias ou le débat public ?
“Tous les sujets qui nous sont chers font l’objet de diabolisation et de censure. Il faut refuser radicalement cette diabolisation et diaboliser nos diabolisateurs. C’est le thème du Manuel de lutte contre la diabolisation publié par l’Institut Iliade à La Nouvelle Librairie. “
15-: Pouvez-vous nous donner un contenu (cela peut être un livre, un film ou tout autre) qui selon vous, vous représente, ou auquel vous tenez ou qu’il vous semble impératif de connaître ?
“Le Seigneur des anneaux de Tolkien. Le livre, bien sûr, mais aussi les trois tomes du film de Peter Jackson, tourné en Nouvelle-Zélande, et très fidèle à l’esprit du livre : peuples de l’Ouest, levez-vous !”
16-: Que pensez-vous pouvoir apporter à quelqu’un qui vous découvre ?
“La durée. La constance. L’insoumission. L’esprit de résistance. Et de solidarité : politiquement incorrects de toutes tendances, unissez-vous et, à tout le moins, ménagez-vous !”
17-: Que conseillez-vous comme source d’information, quel est le meilleur moyen de rester informé ?
“Mes recommandations ?
1 – La lecture de livres fondamentaux pour prendre du recul et développer son esprit critique.
2 – Le suivi des médias alternatifs.”
18-: Quels sont vos projets à l’avenir ? Dans les prochaines semaines et mois, à court terme, mais également votre vision à long terme.
“Mon calendrier proche est rythmé par les manifestations publiques de Polémia et de l’Institut Iliade.
Samedi 10 avril : VIIIe colloque de l’Institut Iliade, « Au-delà du marché : l’économie au service des peuples », dans le cadre prestigieux de la Maison de la chimie à Paris.
Lundi 14 juin : XII e cérémonie des Bobards d’Or au théâtre du Gymnase. Pour les années à venir, une grande radicalité me paraît nécessaire pour mettre un terme aux délires idéologiques de l’oligarchie qui gouverne. Il faut siffler la fin du grand carnaval. Balayer l’idéologie arc-en-ciel, LGBTQ, immigrationniste, alarmiste climatique, déconstructionniste.”
19-: Où peut-on vous suivre ? Sur quel média ou réseau êtes-vous le plus actif ?
“Bien sûr, sur les sites de TV Libertés, de Polémia, de l’Institut Iliade.
Plus directement sur ma chaîne YouTube https://www.youtube.com/channel/UC6uo3uVzDvJVzrJ2DdmZT5Q,
mon compte Twitter https://twitter.com/jylgallou
et, comme on n’est jamais trop prudent, mon compte Telegram https://t.me/jylgallou.”
20-: Un mot pour la fin ?
“Ne jamais mettre le genou à terre !
Ne jamais plier !
Faire face !
Et se préparer moralement et dans sa tête aux inéluctables affrontements qui viennent.”